Le premier débat de l’année 2016 (janvier/février), initiative de WATHI, laboratoire d’idées citoyen pour l’Afrique de l’Ouest, a porté sur la lutte contre la corruption. WATHI5 présente cinq recommandations proposées par WATHI en vue d’orienter l’action collective pour réduire l’ampleur de la corruption dans les pays de la région.
Constats
• En étant à la fois la cause et la conséquence d’une mauvaise gouvernance et d’institutions défaillantes, la corruption constitue un fléau coûteux qui ne semble épargner aucun pays de la zone WATHI.
• Malgré le sentiment d’impuissance que génère la corruption au sein des populations, il n’y a aucune raison de la considérer comme une fatalité.
• La corruption n’est pas spécifique à une région ou à une culture en particulier et est avant tout le résultat de fonctionnements politiques, administratifs, économiques, sociaux qui peuvent être modifiés.
Stratégie de mise en oeuvre
• Analyser les coûts et avantages éventuels des différentes formes de corruption existantes dans le pays afin d’identifier les formes les plus nocives auxquelles il faudrait s’attaquer prioritairement
• Ne pas oublier que les mesures de lutte contre la corruption génèrent aussi des coûts financiers, économiques et politiques qu’il faut analyser et comparer avec les avantages d’une réduction du niveau de corruption afin de choisir les réformes les plus appropriées à mettre en œuvre à un moment donné
• Identifier les catégories d’acteurs qui profitent le plus directement et indirectement de la corruption dans chaque secteur d’activité dans chaque pays, anticiper leurs actions visant à bloquer les mesures anticorruption et envisager plusieurs options réalistes pour surmonter les obstructions délibérées
• Rechercher des soutiens politiques à la lutte contre la corruption en mobilisant les catégories d’acteurs et de la population qui bénéficieraient le plus d’une réduction de la corruption et en mettant en avant les avantages politiques que pourraient tirer certains décideurs de leur soutien à cette lutte